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Pouillé, un lieu privilégié de l'Artisanat gallo-romaine.

L'Art de la céramique, un Savoir-faire maîtrisé.



L'activité de cet atelier semble s'inscrire dans le II sièce après J.C.

Nous avons retrouvé pas moins de quatorze fours dédiés à la fabrication de la céramique.


L'atelier produisait une céramique commune, dont l'urne était le modèle le plus représentatif : ces vases étaient d'un noir profond accompagné d'un décor souvent fait de lignes ondées. (Ces objets sont exposés actuellement au musée archéologique de Thésée)


Quelle était La fonction de ces objets ? Ces urnes servaient principalement pour le quotidien (vaisselle, préparation et présentation des aliments, conservation des

huiles ...). Toutefois, il se pourrait qu'elles aient eu également une vocation funéraire.


La fabrication de ces poteries nécessitait une longue opération. Il fallait compter entre 18h à 36h de travail pour obtenir la qualité recherchée et maintenir la couleur des vases. Sa lenteur explique ainsi le nombre important de fours retrouvés sur le site.

Ils produisaient et vendaient probablement sur le site.

Ci joint, deux urnes dites carénées retrouvées sur le site. La forme carénée se traduit par cette courbe changeante de la panse.



Un des vestiges le plus représentatif de cet âge d'or est sans contexte le fanum de Pouillé.



Ce petit sanctuaire qui dépendait du village de potiers a été construit probablement sur un ancien temple celte datant des derniers temps de l'Indépendance gauloise ou de la seconde moitié du Ier siècle avant J.C.


Le fanum était d'abord composé d'une simple "cellula" carrée qui remonte à cette époque puis elle sera coffrée plus tard au Ier siècle après J.C, par une une cella et un mur d'enceinte extérieur.


Des objets ont été retrouvés : des fibules (sorte de broches), des monnaies, une plaque de métal représentant des yeux, d'autres ayant la forme de poisson, d'u hameçon. Les archéologues pensent que ces derniers ex-voto désignent l'hôte du sanctuaire : ce temple était probablement dédié à une divinité de l'eau dont les vertus guérisseurs attiraient les fidèles, peut-être était ce le Cher, qui se situe tout près ?


Le fanum de Pouillé reste l'un des derniers témoins encore visible, du quotidien et de la vie spirituelle de notre histoire gallo-romaine. Même si le site reste aujourd'hui très sommaire, il mérite que l'on s'y attarde un peu.


Laissez le pouvoir de votre imagination vous replonger dans cette époque si méconnue du Loir-et-Cher.








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